Comprendre le deuxième accord toltèque…
Quand nous prenons quelque chose personnellement, nous nous sentons directement concernés, visés. Si, face à ce que quelqu’un a fait ou a manqué de faire, a dit ou n’a pas dit, nous nous sentons blessés, énervés, humiliés ; si nous ressentons le besoin de nous justifier – nous ou notre point de vue- d’avoir raison…, c’est que nous venons de le prendre personnellement.
Ce deuxième accord toltèque est assez difficile à mettre en place parce que nous avons souvent du mal à voir comment nous pouvons faire autrement que de prendre ce qui nous arrive de façon personnelle. Pourtant, ce que l’autre dit ou fait ne nous concerne pas.
Pour faire autrement nous devons changer notre vision :
1. Prendre conscience que les autres sont dans un monde, un rêve différent du nôtre
Du point de vue toltèque nous rêvons en permanence. Cela veut dire que ce que nous appelons réalité n’est qu’une interprétation de celle-ci, et cette interprétation nous la faisons à partir du filtre de nos sens, de notre histoire, de ce que nous avons vécu, du sens que nous y avons donné et des croyances que nous y avons mises en place. Le filtre est différent pour chacun de nous, c’est pour cela que nous vivons tous dans des rêves différents car l’interprétation que nous faisons de la réalité n’est pas la même.
Si nous arrivons à prendre vraiment conscience que nous vivons chacun dans un monde différent, que la réalité de l’autre n’est pas la nôtre, alors nous allons commencer très facilement à ne pas prendre personnellement ce que l’autre fait ou ne fait pas, dit ou ne dit pas. Nous ne sommes pas responsables et nus n’avons aucun pouvoir sur ce que les autres pensent, disent ou font. Ce qu’ils pensent, disent ou font dépend de leur système de croyances. En en faisant une affaire personnelle on donne notre pouvoir à l’autre.
2. Sortir de la dépendance du regard de l’autre
Une autre difficulté quand nous essayons de mettre en place cet accord dans nos vies vient du fait que nous nous efforçons de ne pas prendre personnellement ce qui nous blesse, mais que nous ne faisons pas attention à ne pas prendre personnellement ce qui nous fait plaisir ou nous met en valeur… Il est important d’avoir conscience que les compliments viennent autant que les critiques de la réalité de l’autre, donc qu’ils concernent l’autre et non nous. Tenir compte de cela nous aide à sortir de la dépendance du regard de l’autre.
C’est à travers l’autre que nous avons tendance à chercher l’amour, la reconnaissance, notre valeur, nous avons peur que l’autre nous rejette, qu’il ne nous trouve pas bien, pas à la hauteur… Nous cherchons cette approbation chez l’autre parce que nous nous jugeons nous-mêmes pas assez bien. Cette façon de faire crée une faille chez nous qui va nous faire réagir personnellement à ce que l’autre va dire ou faire.
Tant que nous avons besoin que l’autre nous aime, reconnaisse notre valeur, ait une bonne image de nous…, nous allons avoir beaucoup du mal à ne pas prendre personnellement ce qu’il dit ou fait.
3. Comprendre que personne n’a de pouvoir sur nos émotions
Souvent nous rendons l’autre responsable de nos émotions, « tu m’énerves » « tu me fais souffrir », etc. si nous réagissons émotionnellement, ce n’est pas à cause de l’autre, nous réagissons parce que les mots ou les actes de l’autre ont touché quelque chose qui était déjà blessé en nous. Là vous pourriez me dire : oui, mais ce qu’il a dit ou fait n’était pas juste. Peut être que c’est ne pas juste, mais si nous n’avons pas de blessure, même en n’étant pas justes, les mots ou actions de l’autre ne peuvent pas nous blesser. C’est bien parce que nous avons des point sensibles qu’ils nous blessent.
Aussi longtemps que nous croirons que nous souffrons à cause des autres, nous leur donnons le pouvoir sur notre vie. Si nous prenons la responsabilité de nos émotions et identifions nos blessures, nous pouvons agir sur elles et nous en libérer. Personne ne peut faire cela pour nous, personne ne peut guérir nos blessures, personne ne peut nous libérer de nos limites, c’est notre responsabilité et notre choix. Si nous faisons le choix de regarder nos blessures et de nous en occuper, nous reprenons notre pouvoir et nous pouvons ainsi changer notre vie. Si nous attendons que ce soit l’autre qui prend la responsabilité de nos émotions en ne touchant pas nos blessures, nous lui donnons notre pouvoir et le pouvoir sur notre vie.
Quel est donc l’intérêt de ne rien prendre personnellement?
Être libre d’être complètement soi-même, sortir de la dépendance à l’autre et entrer dans le vrai amour de soi. Être heureux.
Paru dans Strada la vie d’ici n°22
Coach en développement personnel en Haute-Loire, Accompagnement thérapeutique,