Le quatrième accord toltèque nous dit : faites toujours de votre mieux.
Qu’est-ce que c’est de faire de son mieux?
Pour faire le mieux possible il y a des chances qu’on ait à se forcer, car il est fort probable qu’il soit nettement différent de notre mieux.
Ce « faire le mieux possible » nous mène à ne voir que les erreurs, les manques dans ce que l’on fait et à penser qu’on aurait pu faire mieux, ainsi nous allons être insatisfaits, nous dévaloriser, nous juger. Mettre la barre trop haute peut aussi nous conduire à penser que nous n’ arriverons jamais, à nous décourager et laisser tomber. Tout cela a comme résultat un renforcement de nos croyances limitatrices.
Pour faire de notre mieux on a à se respecter, car faire de notre mieux est tout simplement faire en fonction de nos capacités, de nos connaissances, de notre état physique, émotionnel… Tout au long de notre vie notre mieux varie, il varie aussi d’un moment de la journée à un autre. Il n’est pas le même au début de la journée après une bonne nuit de repos et à la fin d’une journée de travail.
Pourquoi cet accord?
pour que quelque chose se transforme dans notre vie, il ne suffit pas d’en prendre conscience et de souhaiter le changement, nous devons y engager notre énergie, notre attention. Nous avons engagé beaucoup d’énergie à mettre en place notre réalité actuelle, même si nous n’en avons pas conscience. Emmener dans notre vie une autre réalité nous demande d’agir, cette action pouvant être externe ou interne, comme par exemple porter notre attention sur ce que nous ressentons, sur les jugements que nous portons…
Le changement demande un engagement au quotidien, une pratique. Même si vous ne vous en rendez pas compte, pour arriver où que vous soyez maintenant, vous l’avez fait par la pratique. La question est : qu’avez vous pratiqué? Le respect de soi… Ou la dévalorisation, la critique… Faire de notre mieux nous permet d’avancer en accord avec nous-mêmes, sans nous juger, sans nous décourager.
Comment savoir quel est notre mieux?
Aussi avant de faire quelque chose vous pouvez vous demander dans quel but vous allez la faire? Est-ce que dans ce but vous manifestez votre être ou bien êtes-vous en train de le sacrifier? Par exemple pour vous sentir en sécurité, aimé, ou par peur…
Est-ce que c’est un vrai choix ou un choix par défaut? Dans un vrai choix il y a de l’énergie, la motivation est forte, dans un choix par défaut on a, à un degré plus ou moins élevé, le sentiment d’y être obligé, de faire le choix du moins pire.
Coral Jardon, paru dans Strada la vie d’ici n°24