Dans cet accord il y a deux parties, la première nous dit d’être sceptiques.
Être sceptique veut dire que nous ne croyons pas systématiquement ce que nus entendons, ce que les autres nus racontent mais pas non plus ce que nous nous disons à nous mêmes…
Pour quelle raison nous devrions être sceptiques?
Nous entrons en contact avec la réalité à travers le filtre de notre perception, et celui-ci est différent d’une personne à une autre, il est constitué par nos sens, notre histoire personnelle, nos croyances, le langage que nous utilisons, tout ce que nous avons appris… donc la réalité que nous percevons est aussi différente pour chacun d’entre nous.
Nous vivons donc tous dans un monde plus ou moins différent de celui de l’autre, et pour chacun d’entre nous notre monde est vrai, mais est-il plus vrai que celui de quelqu’un d’autre? À mon avis l’intérêt n’est pas de savoir qui a raison, mais par contre de voir comment nous nous sentons, nous vivons dans un monde, et ce que nous pouvons faire pour y être de mieux en mieux, et le rendre le plus beau possible.
Comment faire?
Ici nous arrivons à un autre sujet important en lien avec la réalité : les croyances.
Les croyances créent notre réalité, si nous voulons transformer notre réalité nous devons changer nos croyances.
Le fait de douter va introduire une distance entre nous et les situations que nous vivons, ce que les autres nous dissent, ce que nous nous racontons à nous-mêmes à travers notre dialogue interne…
Le dialogue interne nous aide à maintenir notre cadre de référence, et nos croyances sur nous, sur la réalité en font partie. Si nous doutons de ce que nous nous racontons, de ce que nous avons appris, nous allons petit à petit nous libérer des croyances qui nous limitent, des jugements envers les autres. Si nous ne croyons pas ce que les autres disent cela va nous libérer de l’emprise que leurs jugements ont sur nous. Le doute va aussi créer une distance par rapport aux situations qui arrivent dans notre vie et le sens que nous leur donnons et ainsi nous permettre d’envisager d’autres sens possibles.
Tout cela va nous permettre de nous réapproprier notre pouvoir personnel nous rendant ainsi plus libres et capables de sortir du rêve des autres et de construire le rêve que nous choisissons pour nous mêmes.
La deuxième partie de cet accord nous dit : apprenez à écouter
Cela va nous permettre d’entrer en interaction avec le monde des autres d’une façon harmonieuse, respectueuse et plus riche, car nous améliorons la communication.
Ce qui pour moi est vrai dans mon monde ne l’est pas forcement dans celui de quelqu’un d’autre, mais ça l’est pour moi, c’est pourquoi si j’ai conscience de cela je ne vais pas chercher à convaincre quelqu’un que j’ai raison car je sais que la réalité de l’autre n’est pas la même que la mienne et que la mienne ne lui conviendrait pas forcement.
Mais je peux écouter, si j’écoute vraiment je vais pouvoir comprendre l’autre, sa réalité, ce qu’il vit, ce qu’il ressent.
Quand je parle, je le fais à partir de mon monde et l’autre en face va interpréter ce qu’il entend en fonction de son monde; en sachant cela nous pouvons vérifier par des questions et la reformulation que nous nous comprenons.
Si nous voulons vraiment communiquer avec les autres, il est absolument nécessaire d’apprendre à écouter, sinon nous ne pouvons pas rentrer dans leur rêve.
Nous n’avons pas besoin de croire ce que l’autre nous dit, c’est-à-dire de le prendre comme une vérité, pour créer un vrai lien avec lui. Le vrai lien, le vrai partage va venir de notre capacité à écouter, à nous intéresser, à comprendre et à respecter ce qu’il vit dans son monde, puis à partager si nous le souhaitons ce que nous vivons dans le nôtre.
Coral Jardon, Coach en développement personnel en Haute-Loire
Paru dans Strada la vie d’ici n°25
Coach en développement personnel en Haute-Loire, coach à distance Confiance en soi et Relations aux autres