La procrastination, c’est la tendance à reporter au lendemain des choses importantes que l’on pourrait faire le jour même en les remplaçant par
d’autres de moindre importance. 20% des gens seraient concernés par ce problème.
La procrastination peut générer une grande souffrance car souvent ce que nous remettons à plus tard est important pour nous ; nous aimerions le faire mais nous n’y arrivons pas, c’est juste plus fort que nous. Au moment où nous pensons nous y mettre, d’autres choses attirent notre attention et prennent la priorité : lire nos emails, prendre une pause-café, téléphoner à un ami, mettre en route une machine à laver, ranger un placard… Ce que nous voulions faire est reporté à plus tard, le temps passe et le stress, l’anxiété montent. Puis viennent aussi les jugements, la culpabilité, la dévalorisation et la baisse de l’estime de soi, voire la dépression. La tâche devient encore plus difficile, elle est reculée encore plus loin dans le temps ou complètement mise de côté. Si nous voulons sortir de la procrastination, la première chose à faire est d’en identifier la cause.

Les causes possibles de la procrastination sont : un manque de motivation, la peur de l’échec ou la peur de la réussite, le refus de l’autorité, l’incertitude, la peur de l’inconnu, un perfectionnisme excessif ou un manque de confiance en soi, de la difficulté à organiser ses pensées et ses actions pour réaliser une tâche.

4 astuces pour arrêter de procrastiner

1. Derrière la procrastination il y a souvent une peur qui bloque l’énergie. Dans ce cas, il est important dans un premier temps d’identifier la peur puis de la traiter pour libérer l’énergie d’action. Pour vous aider à l’identifier, je vous propose d’être attentifs au moment où l’impulsion de partir sur une tâche autre que celle qui était prioritaire apparaît. Puis, au lieu de suivre cette impulsion, restez là, en contact avec l’idée de faire maintenant votre
tâche prioritaire, et observez les émotions et surtout les pensées qui vous traversent l’esprit.
C’est inconfortable, mais cela vous permettra d’entrer en contact avec la peur à identifier.
Ensuite, si vous en avez besoin, vous pouvez vous faire accompagner par un thérapeute pour traiter cette peur.

2. Si vous vous sentez dépassés par l’ampleur de la tâche, une bonne chose est de lister ce que vous avez à faire. Si une tâche vous semble énorme, divisez-la en petites tâches que vous listez. Commencez par ce qui est prioritaire et rayez au fur et à mesure. À la fin de la journée, prenez le temps de regarder ce que vous avez rayé et de ressentir la satisfaction pour ce que vous avez accompli. Cela va contribuer à augmenter votre estime de soi et vous encourager pour la suite.

3. Percevoir ce que nous avons à faire comme si c’était une corvée est démotivant. Portez plutôt votre attention sur le bénéfice que vous allez retirer de l’accomplissement de cette tâche, puis utilisez votre créativité pour la transformer en jeu ; vous retrouverez ainsi la motivation et du plaisir.

4. Si un refus de l’autorité est à l’oeuvre, posez-vous quelques questions. Qu’est-ce que vous avez à gagner en réalisant cette tâche ? Est-ce que vous voulez cela ? Qu’est-ce que vous allez perdre si vous ne la faites pas ? Et voulez-vous de cela ? La partie de vous qui est dans la rébellion croit qu’en refusant d’agir elle gagne.
Si elle réalise qu’elle a plus à gagner en agissant, elle peut choisir de collaborer.

Coral Jardon, thérapeute à distance

Paru dans Strada n°32

Coach en développement personnel, thérapeute à distance

4 astuces pour arrêter de procrastiner